C’est la psychologue française Anne Ancelin Schützenberger qui a réalisé les recherches les plus avancées concernant la psychogénéalogie. Nous allons donc en parler en quelques lignes pour mieux comprendre de quoi il s’agit exactement et comment suivre une formation en psychogénéalogie afin de devenir praticien.
Définition de la psychogénéalogie
Il s’agit d’une pratique qu’Anne Ancelin Schützenberger a développée vers les années 70. Ses études ont démontré que les événements, les secrets, les conflits, les traumatismes que les ancêtres d’un individu ont vécus peuvent avoir des répercussions sur les faiblesses de l’individu lui-même. Cela inclut ses maladies, ses troubles psychologiques ainsi que tous les comportements qui semblent étranges.
Pour ses études, la psychologue s’est basée sur ses observations personnelles et sur les idées qui découlent de la psychologie, de la psychanalyse, de la psychothérapie et de la thérapie systémique. D’autres psychanalystes ont théorisé cette pratique clinique. On peut notamment en citer Didier Dumas et Françoise Dolto. Cette étude qu’est l’analyse transgénérationnelle démontre effectivement qu’une forme de reproduction inconsciente existe entre les générations. Dénouer ces incompréhensions permettrait donc, surtout aux générations avenirs, de s’en libérer.
Psychogénéalogie : les différentes approches
Il y a donc les approches scientifiques qui recherchent la possibilité de la transmission intergénérationnelle à travers les études de comportement que les parents ont transmises à leurs descendants. Pour cela, on a utilisé des souris exposées à certaines odeurs dangereuses. Les spécimens utilisés ont transmis la crainte de ces odeurs à leurs descendants. Il y a aussi les approches psychanalytiques et nous allons prendre les points de vue des deux psychanalystes que nous avons cités.
Didier Dumas est l’un des pionniers de l’analyse transgénérationnelle. Il a étudié la psychanalyse freudienne. Ses études se basent sur les traditions chamaniques anciennes. Son but est de trouver les manques freudiens particulièrement dans l’apport du transgénérationnel. Françoise Dolto, quant à elle, est pédiatre et psychanalyste française. Elle estime que les enfants peuvent hériter des troubles non résolus de leurs parents et de leurs dettes inconscientes. De son côté, il y a la thérapie familiale qui se développe en mettant l’accent sur le milieu familial afin de comprendre les troubles de l’un ou de plusieurs membres de la famille.
La psychogénéalogie, quels sont les objectifs ?
Dans la psychogénéalogie, il faut commencer par comprendre le fonctionnement de la famille. Il ne s’agit pas de la famille qui se limite aux deux parentes, le père et la mère, mais celle qui forme une longue chaîne jusqu’aux plus lointains aïeux qui sont encore dans la mémoire ou qui ont encore laissé de traces et des histoires.
Cette théorie permet également de se libérer des emprises familiales. Tout comme l’arbre généalogique, elle nous donne la possibilité de connaître nos sources et de nous découvrir afin de vivre plus sereinement dans le présent et mieux avancer vers le futur. En outre, la psychogénéalogie nous apprend aussi à nous aimer.
La psychogénéalogie, comment ça fonctionne ?
Anne Ancelin Schutzenberger a également mis au point une technique que les psychogénéalogistes utilisent. Il s’agit du génosociogramme, un arbre généalogique qu’on peut qualifier de spécial. En effet, il est beaucoup plus détaillé puisqu’on y retrouve tous les événements frappants qui se sont déroulés au sein de la grande famille. On peut même y retrouver des dates précises.
Nous entendons par événements les naissances, les mariages, les accidents, les maladies, les séparations, etc. La famille est mise en évidence à travers une présentation graphique sur plus d’une dizaine de générations avec tous les liens affectifs, que ce soit négatif, positif ou même oublié.
Exemple concret sur l’utilisation de la psychogénéalogie
François est né le 9 janvier 1963. Il souffre de maux de gorge, du syndrome de Raynaud ainsi que d’une mauvaise circulation sanguine depuis longtemps. La médecine conventionnelle n’a rien pu faire pour traiter et résoudre ces problèmes.
En se tournant vers la psychogénéalogie avec une thérapeute, il lui a fallu quelques mois pour créer son arbre généalogique. Cela l’a mené à une enquête sur ses ancêtres et les origines de sa famille. Il a pu retrouver que pendant la Révolution en Vendée, son aïeul qui s’appelait aussi François fut guillotiné le 9 janvier 1793. La reproduction de l’histoire en psychodrame a pu l’aider à faire disparaître tous les symptômes.